《笔记·日志·素描》是由乔纳斯·梅卡斯执导,蒂莫西·利瑞,艾德·艾姆许维勒,Franz,Fuenstler,杰克·史密斯,Mario,Montez,尼可,伊迪·塞奇威克,安迪·沃霍尔,朱迪丝·马利纳,Storm,De,Hirsch,诺曼·梅勒,艾伦·金斯堡,约翰·列侬,小野洋子,Leo,Adams,斯坦·布拉哈格,卡尔·西奥多·德莱叶特邀领衔主演,该片于1969在美国发行,不到几个月收视率非常不错。
Walden (Diaries Notes & Sketches) de Jonas Mekas États-Unis 1969 16mm 180’ nb et coul. vostf filmé entre 1964 et1968 monté en 1968-1969
Walden est le premier des journaux de Jonas Mekas rassemblés sous le titre générique Diaries Notes & Sketches – le premier monté même si Lost Lost Lost achevé en 1976 montre la période précédente de 1949 à 1963.
« Depuis 1950 je n’ai cessé de tenir mon journal filmé. Je me promenais avec ma Bolex en réagissant à la réalité immédiate : situations amis New York saisons. […] Walden contient le matériel tourné de 1964 à 1968 monté dans l’ordre chronologique. La bande-son utilise les sons enregistrés à la même époque : voix métro bruits de rues un peu de Chopin (je suis un romantique) et d’autres sons significatifs ou non. »
Jonas Mekas
« Je n’ai pas disposé de ces longues plages de temps nécessaires à la préparation d’un scénario puis au tournage puis au montage etc. Je n’ai eu que des bribes de temps qui ne m’ont permis de tourner que des bribes de film. Toute mon œuvre personnelle est devenue comme une série de notes. Je me disais : je vais faire tout ce que je peux aujourd’hui parce que sinon je ne trouverai pas d’autre moment libre avant des semaines. Si je peux filmer une minute je filme une minute. Si je peux filmer dix secondes je filme dix secondes. Je prends ce que je peux désespérément. Mais pendant longtemps je n’ai pas visionné ce que je filmais et emmagasinais ainsi. Je me disais que tout ce que je faisais c’était de l’entraînement. »
Jonas Mekas 1972
« Walden de Jonas Mekas s’impose près de trente ans plus tard comme un document cinématographique essentiel de la vie artistique new-yorkaise à l’une de ses époques les plus grandioses. Sans jamais choquer ni se confesser Mekas a imprégné chaque instant de ce très long film des nuances de sa personnalité. Parmi un vaste éventail de personnages pour la plupart non nommés ou simplement appelés par leur prénom – bien que certains soient mondialement célèbres – le seul portrait psychologique est celui du cinéaste lui-même : un poète lituanien exilé fasciné et torturé par sa lente américanisation. Le film est dominé par un rythme staccato nerveux qui s’épanche régulièrement en grandes exaltations. En accumulant massivement des images Mekas s’est constitué des archives uniques en leur genre pour assembler ce journal visuel le premier d’une longue série. Aucun autre film ne restitue à ce point la sensation propre à ce temps et à ce lieu telle qu’on peut la retrouver en regardant le film aujourd’hui. En tant que personnage secondaire apparaissant régulièrement devant la caméra de mon ami je suis conscient combien sa représentation des autres reste fragmentaire et elliptique et cependant ces images sont devenues pour moi les indices visuels les plus forts de la personne que j’étais il y a trente ans. Ceci est peut-être la clé de l’œuvre de Mekas : sa découverte d’une forme cinématographique laissant transparaître ses changements d’humeur sans imposer un masque cohérent de lui-même. Il a ainsi construit une oeuvre qui laisse les autres apparaître dans leur ambiguïté phénoménale. »
P. Adams Sitney 1996 Le Livre de Walden éd. Paris Expérimental 1997
« Disons que cinématographiquement parlant il n’y a peut-être rien de plus beau que les trois premiers plans de Walden : des arbres dans un parc bleuté par les reflets du soleil d’hiver la neige et l’aube du printemps ; du temps proustien ou haché en haïku du temps qui tient dans la main du souvenir partout. »
Philippe Azoury « Vivace Jonas Mekas » Libération 31 octobre 2000